Poids, tailles et finesse

L’industrie de l’or répond à des règles : les grands organismes responsables de la frappe de la monnaie ne peuvent pas utiliser n’importe quel alliage. Ni n’importe quel format, car la bonne fabrication des pièces d’or facilitent leur échange. Les lignes suivantes donnent quelques aspects de ce que à quoi les pièces de monnaie d’or doivent ressembler.
Que ce soit pour les pièces d’or, les lingots ou les bijoux, les unités de mesure sont universelles. L’industrie de l’or s’y réfère car l’uniformisation de ces poids et tailles facilitent les échanges internationaux.

Pourtant, au niveau du poids d’abord, les quantités mesurées dans les pièces d’or peuvent varier. Ainsi, on distingue une variété de poids :

Le poids brut, qui est celui indiqué par la balance.

Le poids fin : il s’agit du poids brut multiplié par la pureté de l’objet. Par exemple, si l’on est face à une pièce de deux kilos constitué à 75% d’or, l’opération 2×0,75 nous montre que l’objet comprend 1,5 kilos d’or.

A ces deux poids, il faut apporter la nuance de « brut » et de « nominal ». Ainsi, un poids réel « brut » est le poids effectivement affiché par la balance. En revanche, le poids réel « nominal » est un nombre arrondi à la hausse ou à la baisse.

De la sorte, ces poids peuvent être utilisés par l’industrie. Évidemment, la référence en la matière reste l’once d’or troy, qui pèse très précisément 31.1034768 grammes.

Mais lorsqu’une pièce d’or est exclusivement constituée de 30 grammes d’or pur (c’est le cas du Panda chinois, qui est une exception pensée par la Monnaie officielle chinoise pour se rapprocher du système en grammes), en réalité, elle ne comprend pas exactement 30 grammes, mais un peu plus. Cette différence sera infime, de l’ordre du millième de gramme. Mais elle a son importance pour les organisations frappant les pièces de monnaie, car à grande échelle, cette différence de poids représentera une quantité considérable de métal précieux.

Pourtant, c’est un fait admis dans l’industrie de l’or. Notez d’ailleurs que les pièces d’or, au même titre que les lingots, contiennent toujours plus d’or que d’après leur poids nominal, mais jamais moins.

L’once troy restant une référence dans le milieu des pièces d’or, ceci affecte leur taille.

En fait, il n’existe pas de taille « universelle » en termes de pièces d’or. Mais dans le cas de pièces d’or pur titrant au moins 999′, la quantité d’or disponible à la frappe étant toujours sensiblement la même, le diamètre de chaque pièce ne peut augmenter ou réduire que si l’épaisseur réalise le mouvement inverse. Ainsi, la Maple Leaf canadienne dispose d’une once d’or pur 999,9′. Ses dimensions sont d’un diamètre de 30 mm pour 2,8 mm d’épaisseur. La Philharmonique viennoise, de son côté, affiche une pureté identique. Mais si son diamètre est sensiblement supérieur (37 mm), l’épaisseur se réduit à 2 mm.

Pour que ces caractéristiques varient conjointement, il faut donc ajouter ou retirer de la matière. Si l’on en ajoute, des métaux non précieux seront intégrés, pour donner de la solidité à la pièce. La pièce gagnera donc du poids, mais perdra de la pureté. Le Krugerrand, ainsi, a lui aussi une once d’or, mais mélangé à 2,83 grammes de cuivre. Dans son cas, l’épaisseur atteint 2,84 mm pour un diamètre de 32,77 mm.

Ou bien, on peut également retirer de la matière, mais dans des proportions calculées vis-à-vis de l’once. C’est ainsi que l’on aboutit aux différentes déclinaisons de l’once d’or : pièces d’or d’une demi-once, d’un quart d’once, etc. Le plus petit format divisionnaire de l’once qui puisse être trouvée pour une pièce de monnaie d’investissement est le vingtième d’once. Cela permet notamment aux épargnants modestes d’accéder à l’or d’investissement. Et dans ce cas, les dimensions réduisent drastiquement : la Krugerrand d’un quart d’once affiche ainsi un poids de seulement 8,48 grammes, et un diamètre de 22 mm pour une épaisseur d’1,8 mm.