Les pièces d’or et d’argent sont largement reconnues comme investissement refuge et réserve de valeur à long terme. De nombreux facteurs créent cette perception, mais la qualité et l’intégralité de la pièce elle-même sont fondamentales, ainsi que la Monnaie qui l’émet.
En plus d’offrir la garantie du poids et de la pureté de chaque pièce, les Monnaies reconnues mondialement portent attention à d’autres facteurs qui renforcent la confiance dans le produit et ses origines. Ces facteurs incluent l’approvisionnement éthique de métal, des mesures pour combattre les crimes financiers, comme le blanchiment d’argent, et le développement de technologies sophistiquées de fabrication afin de prévenir la contrefaçon.
En ce qui concerne la provenance du métal précieux contenu dans les pièces, les Monnaies adhèrent généralement au Responsible Sourcing Guidance de la LBMA, qui a pour but de « combattre les violations systématiques ou généralisées des droits de l’homme, d’éviter de contribuer aux conflits, de se conformer à des normes élevées en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et de combattre les mesures de financement du terrorisme ». Dans ce contexte, la Perth Mint s’approvisionne principalement en or extrait localement, qui entre ensuite dans un processus intégré, de l’affinage à la fabrication des flans, à la frappe des pièces d’investissement.
En Afrique du Sud, la Rand Refinery raffine le doré pour en faire des flans qui sont alors livrés à la South African Mint pour être frappés en Krugerrands. En conformité avec la stratégie d’approvisionnement de la Rand Refinery (et dans le cadre des directives de la LBMA), la société effectue des visites annuelles sur le site minier, ce qui permet un programme d’approvisionnement transparent.
Au Canada, la Monnaie royale canadienne (ou RCM, pour Royal Canadian Mint) incorpore les lignes directrices de la LBMA dans son propre programme d’approvisionnement responsable en métaux précieux pour ses produits Maple Leaf. Son programme répond également les exigences de la Loi canadienne sur le blanchiment d’argent et sur le financement des activités terroriste.
En Autriche, la Monnaie s’approvisionne en métaux précieux en respectant certains critères. Premièrement, elle se conformer aux directives de la LBMA et de l’OCDE en ce concerne la chaîne de gardiennage. L’Austrian Mint travaille aussi sous les auspices du Responsible Jewellery Council’s Code of Practice. De plus, la Monnaie accorde une importance particulière à respecter les normes environnementales, qui interdisent l’usage de mercure dans les opérations minières.
Tournons-nous maintenant vers China Gold Coin Inc. (CGCI), qui est sous la supervision de la Banque populaire de Chine. Cette société a pour mandat d’acheter tout l’or et l’argent du Shanghai Gold Exchange (SGE). De son côté, la SGE n’accepte que les métaux raffinés provenant d’opérations accréditées auprès de la Bourse. Cela garantit la pureté de l’or et de l’argent acquis par la CGCI. Les États-Unis, (US Mint) ne s’approvisionnent qu’en métal qui respecte certains critères pour produire ses flans servant à frapper l’American Eagle. Ces critères incluent l’assurance que l’or et l’argent a été extrait aux États-Unis, qu’il est raffiné par des raffineries qui sont à la fois accréditées par la LBMA et le COMEX, et que le métal rencontre les normes internationales ASTM (autrefois l’American Society for Testing and Materials; maintenant l’US Standards Agency).
Quant aux procédés de production, plusieurs Monnaies produisent leurs propres flans de pièces d’or, incluant l’Austrian Mint, la Monnaie royale canadienne, la Rand Refinery et la Perth Mint.
La qualité du produit, la sécurité et la prévention de la contrefaçon sont des enjeux importants. Au Royaume-Uni, une vieille tradition, le « Procès du Pyx », est un élément fondamental pour garantir la qualité des pièces frappées par la Royal Mint. Tenu chaque année depuis le 12èmesiècle, ce « procès » annuel implique des testeurs/essayeurs qui prennent une pièce au hasard pour en vérifier le diamètre, la composition chimique et le poids.
En Chine, lorsque la production de la Panda est terminée, la CGCI envoie la matrice mère au Currency, Gold and Silver Bureau à la Banque populaire de Chine, où elle sera mise sous scellés dans un endroit sécurisé. Au Canada, chaque matrice utilisée pour produire les pièces Maple Leaf (depuis 2014 pour l’or et 2015 pour l’argent) comprend une marque de sécurité anti-contrefaçon micro-gravée. Cette technologie numérique d’activation non destructive capte les images cryptées avec une série de codes et les stocke dans la base de données de la Monnaie.
La confiance est un aspect essentiel de l’investissement dans les pièces de métaux précieux : confiance dans la qualité et l’intégrité de la pièce, et confiance dans la Monnaie qui l’a émise.